Anaïs et le pigeon

Étamines et papillons

Quand nous zevtions aux champs juoqu'à fa nuit tombée, Don doioixs s'apprenaient avec poux seul cahier,
Les lignes du soleil qui aux les Blés reposent.
De rectangles en carrés, ourprenante asantèle
Œux arpenlo de maïs en rangée paralleles.
Le Papé noue faisait réviser tout par cœux.
Par Besoin 2e crayon, les pages de fa leme
Liscces du plat 3ev mains cachaient nos additions,
Quand d'un doigt appliqué, divisions, souelractions
Par Le sent s'effaçaient, quittant nos raBouillèses
Le lempo élait Bien doux en ces récréalions
Louer à chat-qriflon faisait notre Bonheur,
Ga chant de son oxi-ou nous Éousculions fes fleurs,
Oouferant élamines et 3e Beaux papillons.
Pourquoi ne pas feumer mes paupières fances
&L mon coeux ae noyer d'un regain de fendresse,
SE est Bon de courix ana l'herbe de jeunene,
Offerte par le lempo d'un autre lempo pass.
CUT

La parade des nuages

LA FARADE A7 C'est la grande parade de mousse dans le ciel,
Les cumulus nimbus se bousculent au réveil
Plus un coin de ciel bleu au-dessus de ma tête,
Ces boules de coton aujourd'hui sont en Fête.
Comme un grand carnaval, elles défilent la-haut.
Ve vais vous étonner! au milieu des flocons,
J'ai cru voir un dragon ?
Et là, dans celui-ci ! mais si ! regardez bien,
Le mastodonte S'étire, comme un vieux chamallow,
Voyez! En Son milieu on devine les bosses Trouvé ? Bien sûr, c'est un chameau!!
Tiens! des gouttes de pluie..houlà !.ce sont les ‘gosses !
Souvent dans l'infini N y a des chérubins,
De petits angelots menton dessus la main,
Si sages avec leur boucles de frisures au vent,
Et dont les auréoles s'étirent en arc en ciel,
Pour former un arceau, une pure merveille.
1 laëssent à chaque fois une légère ondée,
C'est leur façon à eux de dire: “Bonne journée
Parfois au beau milieu d'un champ, Allongée sur le dos, quand le ciel est clément,
Je laisse mon regard sur les pages des nuages
Essayez, vous verrez! on y fait des voyages. CLBF

Une journée aux champs

Je vous revois, tantôt couchés dans la charette,
Les foins en son milieu cachent vos silhouettes,
La chaleur de juillet endort tous les enfants,
Les hommes en sueur et les femmes devant. Sous l'ombre du grand chêne, dévosons nos paniers
Un torchon de ln blanc pour la miche dorée Le ruisseau qui servente rafraichit les boissons, Les bottes une à une Seront belles moissons Là-haut sur les sommets la brume est répandue,
L'orage plie le ciel, les corps sont fourbus, On voit passer au loin des nuages pluvieux,
Hâtons-nous de rentrer, écoutons les aïeux. Une pluie de saison rafraïchissant la terre, Les corsages trempés nous collent à la peau, Les garçons ont les yeux comme de vrais Soupières,
15 se poussent du coude et rient dans notre dos. Une journée s'achève de labeur éreintant
Sous le ciel délavé les nuages s'étirent, £t dans l'air purifé le slence soupire,
La faux dessus l'épaule, la lèvre siflottant. une journée aux champs...
CLBF

Pépé le sandalier

Devant notre perron, dès que Pâques sonnait, Dés qu'un rai de soleil réchauffait {a maison
Face au cactus géant, aux daflias empourprés
C'était à chaque fois, à la même saison £e même rituel ; trouver l'endroit rêvé Pour que son « destrier » ne clopine du pied. Pépé, le sandalier, posait son chevalet, Comme un bon écolier ilrangeait ses outils, £t à califourchon sur le banc patiné Formait une spirale de tours à l'infini, Tournant dans tous Les sens la corde ainsi roulée, Caressait la semelle qu'il venait de former. D'un rond sans intérêt par quel miracle alors,
Se formait un talon et {a plante d’un pied?
Æntre pouce et index maintenant les deux bords, Resserrait au trois quart la chausse ainsi tressée De dessous l'établi nous jetant un clin d'œil
Æxtirpait une alëne et brandissant l'épée Jouait au mousquetaire, brassant l'air d'arabesques.
De peur qu'ilnous embrochñe on s'enfuyait du seuil.
Et nous courant après, le bras chevaleresque, IL s'arrétait tout net devant l'œil de mémé! Ilriait de bon cœur quand dans Le seau d'étain,
Ilprenait de l'eau fraîche dans le creux de ses mains,
£t non sans nous montrer son épée de fortune
Ænfourchait à nouveau sa monture de bois.
Reprenant la semelle devenue dame lune. Ronde comme un ballon, recommençant l'exploit. £a semelle naissait.. Pampille

L’enfant qui voguait sur les vents

Je vogue dans ma tête, le vent du Libbeccio”
Partant prompt de la Corse pousse vers l'Italie
Dont les lacs des montagnes se jouent du Tivano”.
En traversant les mers par grand vent de Suroit”,
J'arriverai un jour où souffle le “chinook”, Des montagnes rocheuses dont je serai le roi. Et dans cette Amerique si loin de mon igloo
Juché sur un cheval je poursuivrai le loo”
POSTE ICT ARE LOT EE CETTE AO EE RATS TETE A Dans le massif central aux volcans millénaires
Séoit le vent d'hiver qu'on appelle le Cers”.
Je suis le moussaillon d'un bateau de papier Le ’zéphir” me pousse aux rigoles persannes
J'entrevois le Simoun” au désert des sultanes.
A7 PT ET CA TEA 0 A Je quitte mon radeau solide comme un roc,
”’Tramontane” poussant sud-ouest bas Languedoc
Vent sec et chaud j'accoste là où je suis bien né,
L'Hégoa” me transporte aux pieds des Pyrénées. CLBF

Les endimanchées

CËx beaux soullers. vernis, socqueéles ed dentelle,
Pole de phmetis aux rubans tisés € Proû pes dablotins sont assis sans querelle.
00m Leurs boucles d'or fisées où W lnière dev
(Gachent un fin minois à le bouche ceuse,
Pret à deux saphirs, troublant comme ur häot Dans burs immenses yeux se lt la gourmandise.
mm Horit œil malicieux où nait esprit fantasque,
uand à dur pas d'ici W campagne et magie
Les petites poupées lisent tomber masque
(Gourené en se cackané vers & Bassin fleur. 1777774 (Clacune en se penchané, endané son jolt 0772
Téddait bien alaaper le verte élite, Ék bus mains potelées dans un zéême ur peu fou
DPrappent leau gui séveille en des milles de bulles CAbrs ls rives fasent, séchagpent ls grenouilles
ÉËe sérfuient ls goujons apeurés par & bauis,
Ces crois pet lins sèn reviennent bredouills Cl CLBF 17/4

Les enfants rois

TETE le Eli A
Une maison drôle et bossue,
ET TER A
La voilà sens dessous dessus...
Elle ne veut pas qu'on la touche,
__ _ d Pourtant sa peau est encor lisse. OUT IEAERNL AE T11A Nous fait un sourire complice... C'est une maison solitaire DATA ACTES A perdre ses tuiles parterre, Comme les dents d'un vieil huissier. Elle nous fait de grands effets
Dès que l'hiver s'accroche à elle
DETTE CE TUE
CNT ETC ETIE LC RICA CV RTE EU EE INEA Nombreuse étaient les hirondelles OMR AOC TETE C'était la maison de grand'mère
03 Qui du poulailler jusqu'au bois, #»
Taisait les maux de la misère. NE TOO EE CEE TES CLBF

La chasse aux papillons

Nous cœounion dam Le chonp
en errant dans nos mains une ES
Re Le went d'un souffle doux CR EL Por cle aès-midi de sie notons. Les parents allonge
Pommeillaiont qrès du chère, Le sous a chapeaux de à
es
Dans mes RS ES d'odeur el de verdune Pos 4ôtes disporninaient dam Le hole un pou fil
re pes GE funds 4 ur Dre ÉTEE
Abengés sun de des nous cdmivion Le cel.
PF. tenant ès laut Le Eli inutile.
EL EL DE
CRE EE UE CLBF

Une oreille d’enfance

1  “x DU { ho
Hg mg retirez pas toutgs mgs espéranegs
Hg laissez pas mes vœux courir sur |gs chemins,
Prêtez-moi sgulgment ang orgillg d’enfaneg
L’asilg dg eg temps a des parfums divins. La soureg dg egs jours eoulg gneorg dans mgs vgings
J'aimg à mg voir eourir après lgs papillons, L'écolg a ses galoches, pêlering de laing, Mais ng vous sauvgz pas ! J'entends tous vos prénoms! CETTE EN EOTEETAN NN TBE ET Br ET) Jambes nues, rirgs fous, qu’ils soient fillzs ou garçons,
Un si léger sourirg au eoin d£g lèvres sages, Lg vertige revient avge lgs émotions. “Ginsi qu’un voyageur j’aimg egs gseapadgs Prendre an train  nallg part  destination ailleurs
Pans Îg wagon d'été je revois gn cascades Mes amours dg jeunesse, lg mystère des pleurs Je peux eourir ainsi,nal besoin de péage
Je m’assois un instant au bord d’ang « dizaing »
étant pas loin d£g eroirg à eg très vigil adagg, “Regarder l'avenir fait beaucoup plus de pging.… CLBT

Le temps présent le temps …

LE TEMPS PRESENT D * LE TEMPS PASSE ., Les choses d'à présent ont si peu de mystère,
Quand le passé s'égrène avec nos souvenirs,
Nous n'en finissons pas de conter nos inisères
Parlant de nos printemps, délaissant l'avenir. Tout ici va si vite, nous regardons devant,
En courant tout le jour après je ne sais quoi ?
Je me souviens enfant, la maison des parents,
Nous vivions tous ensemble, tous sous le même toit. Les repas si joyeux, les plats biens peu garnis,
La chaleur de chacun apportait son obole
A nos soirées de veille nous trouvant endormis A
Près du poêle brûlant sur nos livres d'école. L'horloge a vieilli et ses heures reculent,
Elle essaie vainement de suivre le tempo,
S'accordant coimne elle peut à la jeune pendule Réclamant à chaque heure un instant de repos. C.LBF

Pomme d’amour

beauté
Fr De l'insoucience,
Rires pour exutoire.
e Janbes Longues racées, Chair rose en bas noirs. rfurs Manège e-
De ponmes rouges, 9 D'une vie, Ponscties en nilroir: Microsillons d'histoires. C.LBF

Pas plus haut que trois pommes

P3s plus haut que Je voudrais être cet enfant
CE CESSE TPE ETES VONT EEE Tr actes
La foulant de ses petits pieds ! CRT MOTS CUS (CLS
Suspendu aux doigts de sa mère
Il suit les élans de ses peurs TETE CCR Cu Le gazon est un grand mystère
Quand de son index il poursuit
Une fourmi, un vers de terre, Et le chant du grillon aussi. CLBF ESRI EAN ET TE)
Il a de sérieux tête -3-tête
DER nee RCE ee IAE Cr EandoUR Vaud Souvent, assis sur sa planète,
De grain de sable en brin de mousse,
RAS LS ETES PT AE TT EU S NA TETE Alt A
PE ECTS Re AU
Que l’on voit dans ses yeux des pleurs CEE CEST PESTE

Petit « Louis » dort.

CY dort paistblement, les petits poings fermés
Auréolé d'amour, ls paupières bien closes
iris noir de ses peux révent de mille choses,
OGoulevent un soupir dinnocentes pensées.
Un oiseau dens le nid si petit si fragile
Œntouré de nounours de lapins étoilés,
cé vie qui séveille en bourgeons printeniers
Œuand le sourire éclot au réveil des longs cils
Sens sa téte galopent dés lutins de papier
Ses manèges de bois aux licomes immortelles
SEébé ne le sait pas, il tisse péleméle
Sens lombre de sa chambre les fs dune journée. archet dun doux sommeil berce sa vie de rose, Transparence dopale sous le cabne visage Ge fondent tous les lacs et les cieks bleus dorages Œ@uau creux de son regard le soleil sy dépose. E EbF 4 septembre 2014

Les patins d’argent

Je me souviens encor’ non sans quelques souffrances,
PT AT TOE LR J E C T OTR CTTA Je connais ma faiblesse et en fais pénitence. Une tante pourvue bourgeoise de surcroît,
DIRES OT TETE TETE CT A AT M'offrant en fin d'année un livre à chaque fois. CARE AT TT CES
Me montrant des chemins où je vagabondais Collection rouge et or d'une illustre reliure. BUS CUT CRETE TT CE
Cherchant dans les feuillets où je savais glissé, Un billet qui avait une bien belle image. (OT LC OT ET LAS 12
Polychrome de ciel de mauve de lavande, Le livre était alors le plus beau des cadeaux. L'enfance avait ce goût amer de plaies de bosses,
De voyages enfermés derrière Les volets CORTE ECO OT CRT PO ET (012 Je devenais Gretel au fil de ma lecture
Abandonnant chaussons pour des patins d'argent, J'entrais dans l'univers des grandes aventures... Pampille Es

L’été de nos sandales

ICE C'était une rivière impavide d'été, Où l'on pouvait quénin les Bleue d'adolescence. Sautant sun les rochers dans n00 jupons froisaéo,
Clisoaient noe jeux amis tunbulents d' innocence.
Douce était V'henle fraiche étrangère aux sandaleo,
Sous Le saule chagrin tout couvent de namuneo,
Les Branches se couchaient frélant l'onde Phuriale,
Quand d'ampleur ox tournure alondait de verdure. Si la Brice soufflait, se noyaient des bindilles,
Nous rendait snvoille, à no dagnine de Ple
SD 2 à Ün ain s'y promenait de paicible longueur,
| La brülune infinie d'un tout premier Baise. ERP et LBF

Fruit défendu

Fruit défendu Ce banc au bord de l'eau quand fleurissait avril De mes jeunes amours en garde-t-il la trace?
De ma robe en corolle amidonnée d'espace De mes seize printemps savait-il le péril? De ces premiers émois la pierre solitaire
Me rappelle un visage ainsi qu'un noir regard,
Une main dans la mienne ef l'odeur de la terre, D'un baiser maladroit nous goûtions son nectar. Le banc près du platane a gardé ses marbrures,
Lettres senfrelacées cœurs gravés désuets,
De timides amours au parfum printanier, Fraîcheur d'une jeunesse courant vers le futur. Les souvenirs peuplent nos rêves de fantômes,
De ces secrets brodés, ourlés d'adolescences,
La mousse a revêtu le banc des souvenances Et du fruit défendu qu'à croquer on ne nomme!

Le voyage intérieur

TR Le
il m'arrivait d'entrer en moi.
Je découvrais dans ce silence
Le monde des rois. Je contemplais les monts, En suivant les collines, Le sang des Pyrénées
PATIENCE
Et la fraicheur du temps
NAT OT ut Mes yeux se refermaient
PANANT UT ET UE TA
PAROI ORALE 1
OA UC Li CAO UT Cd Me transportaient si haut,
EPA TRUITE NP ALT
OT LOT ES
L'enfant illuminait le ciel, En moi était l'espace de l'aigle. Mes espoirs de moisson
M'arrachaient aux mortels,
Hors du temps, je récoltais le blé
Qui me faisait renaitre.. CLBF

Les printemps d’antan

LES PRINTEMPS D'ANTAN CN ET OT 70
7722207 TS
TT TR ET ET ZE T2
NOT AT T2
Où sont donc les saisons où nous nous habilions
NAT T7 2
COLE RIT TEE TT A
DT LOT 7/2
DIET TT
BI ENT ET
ECO OT RE 977
Quand percer les nuages, Î fait du beau soleil
de violentes ondées. Alors que feuilles mortes
797007 RIT TC ET
DETTE I ET CO LE
CRT OT ET
CC ET EE 207022
PET CAT RO EN 707772
LRO ET OR TT DOTE L0702
BALE RE 77777 DR 7 £t des souliers vernis
ALT TT Dans les printemps d'antan... CLBF

Une sieste enfantine

Le grenier

La maison de l’enfance

Et la crème du lait

D’oubli et d’abandon

Craies de couleurs

Au bout de l’allée

Anaïs et le pigeon