> , Poème sous le beret"> <? bloginfo('name'); ?> » <? if(sk_show_category_name()==false){ echo "Qui je suis"; }else{echo sk_show_category_name();} ?>

Pépé le sandalier

Devant notre perron, dès que Pâques sonnait, Dés qu'un rai de soleil réchauffait {a maison
Face au cactus géant, aux daflias empourprés
C'était à chaque fois, à la même saison £e même rituel ; trouver l'endroit rêvé Pour que son « destrier » ne clopine du pied. Pépé, le sandalier, posait son chevalet, Comme un bon écolier ilrangeait ses outils, £t à califourchon sur le banc patiné Formait une spirale de tours à l'infini, Tournant dans tous Les sens la corde ainsi roulée, Caressait la semelle qu'il venait de former. D'un rond sans intérêt par quel miracle alors,
Se formait un talon et {a plante d’un pied?
Æntre pouce et index maintenant les deux bords, Resserrait au trois quart la chausse ainsi tressée De dessous l'établi nous jetant un clin d'œil
Æxtirpait une alëne et brandissant l'épée Jouait au mousquetaire, brassant l'air d'arabesques.
De peur qu'ilnous embrochñe on s'enfuyait du seuil.
Et nous courant après, le bras chevaleresque, IL s'arrétait tout net devant l'œil de mémé! Ilriait de bon cœur quand dans Le seau d'étain,
Ilprenait de l'eau fraîche dans le creux de ses mains,
£t non sans nous montrer son épée de fortune
Ænfourchait à nouveau sa monture de bois.
Reprenant la semelle devenue dame lune. Ronde comme un ballon, recommençant l'exploit. £a semelle naissait.. Pampille